DIVERTISSEMENT MUSICAL : ELISE ET LE TITANIC

Le samedi 13 janvier 2024 a eu lieu au Théâtre du Chemin Vert de Reims la représentation du spectacle musical Elise et le Titanic.

Cet évènement a rassemblé plus de 250 personnes qui ont pu à la fois découvrir l’histoire de la Marnaise Elise Lurette, présente sur le Titanic au moment de son naufrage, et apprécier la mise en mots et en musique de cette histoire par Odile Lumbroso et l’ensemble de musique de chambre Camerata Champagne.
Camerata Champagne réunit depuis plus de 15 ans des musiciens amateurs, passionnés de musique de chambre. Cette bande d’amis a proposé depuis 2007 dans l’Aisne, la Marne et la Meuse plus de 40 divertissements musicaux ou concerts-lectures. Le but de ces manifestations est de faire découvrir de façon ludique les grands compositeurs baroques, classiques, romantiques ou plus contemporains. En partenariat avec des collectivités locales, des conservatoires ou écoles de musique, des établissements scolaires, des médiathèques, des musées, des associations caritatives ou culturelles, conteuse, pianistes, violonistes, altistes, violoncellistes, flûtistes, hautboïstes, clarinettistes, corniste, bassonistes, harpiste, guitariste vous « racontent en paroles et en musique » un grand compositeur ou un personnage célèbre, l’histoire d’un village ou d’un site prestigieux.
Renseignements : https://www.cameratachampagne.fr/

Le spectacle Elise et le Titanic a été inspiré par le livre de Gilberte Touret consacré à Elise Lurette, née en 1852 de parents vignerons à Hermonville dans la Marne qui embarqua en tant que dame de compagnie d’une richissime famille américaine sur le Titanic lors de son voyage inaugural.
Renseignements : gilberte.touret@orange.fr


CONFÉRENCE SUR LES FEMMES MAÎTRES VERRIERS
À REIMS AU XXe SIÈCLE

Le vendredi 2 juin 2023, Marie-Thérèse Nolleau, historienne de l’art, a délivré une passionnante conférence, qui a fait salle comble à la Maison de la Vie Associative, sur les Femmes Maîtres Verriers à Reims au XXème siècle.

Longtemps réservé aux hommes, l'art du vitrail s'est enrichi du travail de femmes maîtres verriers. A Reims six femmes, dont quatre sœurs, se sont illustrées dans ce domaine.
Maria Helena Vieira Da Silva réalise des vitraux pour l'église Saint-Jacques, en particulier des labyrinthes, des perspectives rayonnantes et des vitraux circulaires originaux.
Brigitte Simon a, parmi de très nombreuses créations, réalisé des vitraux pour la Cathédrale de Reims.
L'Atelier des quatre sœurs de Troeyer, Louise, Paula, Berthe et Marie, est le plus original. La famille d'origine belge s'est installée au Chili puis, arrivant à Reims, a participé à la création de nombreux vitraux dès 1923.

A la mort de leur père, les quatre sœurs reprennent l'atelier qui prospère. De nombreux vitraux à Reims et dans les Ardennes témoignent de leur créativité.


CONFÉRENCE SUR REIMS DANS LES ANNÉES 1940

Le mardi 18 octobre 2022, à la Maison de la Vie Associative, Michel Royer, docteur en histoire contemporaine, a captivé son auditoire en faisant revivre le Reims des années 1940 dans une conférence sous-titrée « Des années noires à l’orée des Trente Glorieuses ».

La première moitié de la décennie est sans conteste pour Reims une période noire marquée par l’effondrement total de juin 1940 et l’occupation allemande qui s’en est suivie, du 11 juin 1940 au 30 août 1944. Sous la botte allemande la ville connaît des heures très difficiles, marquées en particulier par des arrestations et des déportations de résistants et de Juifs. C’est aussi le temps des pénuries de toutes sortes, en particulier en ce qui concerne l’alimentation, le chauffage et les transports.
Reims est libérée fin août 1944 et devient alors pour quelques mois une ville américaine. En effet, c’est là qu’est installé le siège du Commandement Suprême des Forces Alliées et que réside, jusqu’au 25 mai 1945, le général Eisenhower (ce qui explique que c’est à Reims qu’a été signée la première capitulation allemande, le 7 mai 1945).
Pour l’autre moitié de la décennie 1940, celle qui va de la fin de la guerre au début des années 1950, la période est moins connue. La paix est revenue mais les difficultés, notamment celles concernant le ravitaillement, ne s’estompent que lentement C’est une époque en demi-teinte où voisinent désillusions et espoirs. Elle illustre le fait, souvent oublié, que l’on n’est pas passé brutalement de la nuit de l’occupation au paradis des Trente Glorieuses.


CONFÉRENCE SUR LA CAMPAGNE D’ÉGYPTE

Le 22 octobre 2019, le Dr Jean-François Hutin a donné une conférence à la MVA sur la Campagne
d’Egypte vue sous l’angle de la médecine

Le corps expéditionnaire français, fort de 36.000 hommes dont 167 savants, dut faire face durant la campagne d’Égypte (1798-1801) à de nombreuses maladies, parfois nouvelles, et à de nouveaux types de blessures.

Parmi ces dernières, les délabrements liés à l’artillerie donnèrent l’occasion à Larrey d’exercer ses talents et d’imposer ses idées en matière d’amputation immédiate, tandis que les plaies causées par les damas des Mamelouks ou les balles de fusils prolongées d’un fil de fer des Turcs obligèrent ses subordonnés à se surpasser. Parmi les maladies, il faut citer d’abord la peste, disparue de France depuis presque un siècle, qui fut responsable de nombreux morts pendant la campagne de Syrie, mais aussi l’ophtalmie d’Égypte à laquelle peu de soldats échappèrent, le paludisme, le tétanos, la variole, la lèpre, la bilharziose, ou, à la fin de l’aventure, le scorbut. Si aucune découverte médicale fondamentale ne fut réalisée par Desgenettes, médecin chef de l’expédition, ou par ses collaborateurs, ces maladies donnèrent lieu à une riche littérature et à une approche parfois nouvelle, notamment en termes de prévention. Cette communication a permis d’évoquer ces nombreux « ennemis invisibles » auxquels Bonaparte imputera en grande partie l’échec de son expédition.

 





CINÉ-CONCERT

Le 11 octobre 2019 s’est tenu, au Théâtre du Chemin Vert de Reims, un spectacle musical et cinématographique proposé par Au Fil de l’Histoire Productions.
Le Théâtre du Chemin Vert a ainsi retrouvé le temps d’une soirée l’une de ses vocations premières, celle d’être une salle de cinéma de quartier. Les spectateurs ont été plongés dans l’atmosphère du temps du muet où les films étaient accompagnés le plus souvent par la musique d’un pianiste seul.
Un film court réalisé par Pierre Coulon a d’abord permis de retracer l’histoire du cinéma et des cinémas d’autrefois à Reims.
Des extraits de films de Charlie Chaplin, Buster Keaton et Harold Lloyd ont ensuite été projetés et accompagnés au piano par le pianiste d’origine rémoise Karim Medjebeur.
Finalement, carte blanche a été donnée à Karim Medjebeur et à la chanteuse rémoise Audrey Cogneau qui nous ont offert un récital de musiques et de chansons de films célèbres où se mêlaient virtuosité et humour.

KARIM MEDJEBEUR, pianiste, compositeu et arrangeur, et AUDREY COGNEAU, chanteuse et compositrice


CONFÉRENCE SUR L’ENSEIGNEMENT À REIMS

Le 21 mai 2019, Michel Royer, docteur en histoire contemporaine, a donné une conférence à la MVA sur l’enseignement secondaire à Reims du début du XIXe siècle aux années 1960.

Au XIXe siècle, et jusqu’à la seconde guerre mondiale, l’enseignement est organisé en deux ordres totalement
séparés. Les enfants du peuple suivent, de 7 à 13 ans, les cours de l’école primaire, avant d’entrer dans la vie active.
Ceux de l’élite sociale ont un cursus totalement distinct qui se fait dans les lycées, très peu nombreux à l’époque. Ils y suivent d’abord les petites classes qui débouchent sur le secondaire proprement dit à partir de la classe de 6e et jusqu’au baccalauréat que l’on passe à l’époque en deux parties.
Mais, à partir des années 1940, l’enseignement secondaire devient plus accessible et ses effectifs s’accroissent très
nettement. Progressivement on passe d’une école par ordres à une école par degrés où le secondaire devient le
prolongement du primaire. C’est cette évolution qui a été évoquée par Michel Royer en prenant l’exemple rémois.

 

 

 

 

 

 


PREMIÈRE DU FILM 1051 JOURS À SCIENCES PO REIMS

100 ans, jour pour jour, après le 1051e et ultime jour de bombardement sur Reims, le 5 octobre 1918, a eu lieu l’avant-première du film 1051 JOURS, en présence du réalisateur Pierre Coulon, suivie d’une conférence-débat avec les historiens Thomas W. Gaehtgens et Jean-François Boulanger.

Plus de 500 personnes se sont déplacées pour assister à l’événement qui s’est tenu dans le magnifique amphithéâtre de Sciences Po Reims.

 

Pierre Coulon a pris la parole pour présenter son travail et remercier tous ceux qui lui ont apporté leur aide dans la réalisation de son projet.

Les conditions étaient techniquement idéales pour la projection.

 

Jean-François Boulanger (à gauche) et Thomas W. Gaehtgens (au centre) ont abordé des thèmes tels que le concept de ville martyre ou la réconciliation franco-allemande.

TÉMOIGNAGES

“ Votre film est fascinant et devrait être diffusé en France, en Allemagne et ailleurs. Fait avec des recherches précises et profondes, une narration conséquente et convaincante, et surtout l’expression d’une forte émotion! ” Thomas W. Gaehtgens 

“ Félicitations pour cette très belle réalisation, fort documentée et présentée avec pondération en respectant le souci de la vérité. Bravo. ” Bernard R.

“ Nous avons été ravis d'être des vôtres et enthousiasmés par le film réalisé par Pierre Coulon, et un peu frustrés de n'avoir pu poser des questions aux intervenants. ” Philippe S.

“ Réalisation exceptionnelle ! et merci encore de nous avoir fait signe. ” Eric W.

“ Film très émouvant mêlant des photos d'archives avec des comédiens empreints de vérité. Merci pour cette belle réalisation.

“ Encore merci et bravo pour l'excellente soirée de vendredi 5 octobre ! Film très émouvant. ” Nicole T.

“ Merci pour l'invitation. C'était très intéressant et instructif. ” Chantal et Yves L.


Thomas W. Gaehtgens est un historien allemand de l'art né à Leipzig en 1940. De 1980 à 2006, il a été professeur d'histoire de l'art à l'Université libre de Berlin. En 1997, il est devenu le directeur fondateur du Centre Allemand d'Histoire de l'Art de Paris, qui explore les relations culturelles franco-allemandes. En novembre 2007, il a été nommé directeur du Getty Research Institute de Los Angeles qu’il a quitté en 2018. En 2004, il a reçu un doctorat honorifique du Courtauld Institute of Art de Londres. Il est également membre de nombreuses institutions internationales. En 2009, l'Académie Française l’a décoré de son Grand Prix pour la Francophonie. Ses intérêts de recherche portent essentiellement sur l'art français et allemand, et sur l’histoire de l'art du XVIIIème au XXème siècle. Son dernier ouvrage, « La Cathédrale incendiée », est paru le 11 octobre 2018 aux éditions Gallimard.

Né en 1949, Jean-François Boulanger est professeur agrégé d’histoire et doyen honoraire de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Reims où il a enseigné l’histoire contemporaine. Ses recherches portent principalement sur les rapports entre catholicisme et mémoire nationale, principalement sous la III ème République. Il s’est également intéressé à d’autres sujets tels que la réconciliation franco-allemande à Reims. Il est notamment co-auteur du livre « REIMS 14-18 De la guerre à la paix ».

 

 

ET SI NOTRE VILLE ÉTAIT DESTINÉE À ÊTRE UNE CAPITALE DE LA PAIX ?
Par Jean-François Boulanger

Le 5 octobre 2018, nous avons célébré le centenaire de l’arrêt des bombardements que la ville de Reims a subis pendant 1051 jours. Notre agglomération se devait de célébrer cet événement qui n’appartient pas seulement à l’histoire locale mais s’inscrit aussi dans une histoire européenne qui va de la guerre à la paix. Dans cette perspective, il est nécessaire de revenir sur cet épisode dans sa quotidienneté, tel qu’il a été vécu par les Rémois. C’est l’objectif du film que vient de réaliser Pierre Coulon et qui a été projeté à Sciences Po Reims le 5 octobre. Cependant, cette histoire ne prend toutes ses dimensions que lorsqu’elle s’inscrit dans les représentations que s’en font ses différents protagonistes. Côté français, le martyre de Reims et de sa cathédrale fera l’objet de toute une propagande qui va se déployer de la carte postale aux reportages de guerre en passant par les visites organisées pour de prestigieux et influents visiteurs étrangers. La vision allemande de l’événement était jusqu’à présent moins connue. Ce n’est plus vrai aujourd’hui. En effet, Thomas W. Gaehtgens, qui fut jusqu’en mai dernier directeur du Getty Research Institute de Los Angeles, vient de publier aux Editions Gallimard un livre intitulé « La Cathédrale incendiée ».

Thomas W. Gaehtgens est allemand et son travail croise les regards français et allemands sur l’incendie et le monument qui en a été victime. Il les ancre dans une durée qui dépasse celle de l’événement, tel que le feu croisé des media l’a utilisé, pour arriver à celle construite par une histoire française de l’art qui a redécouvert le style gothique à la faveur du romantisme, en a fait un art national, alors même qu’on y voyait de l’autre côté du Rhin un art allemand. C’est à partir de cette double représentation que l’on peut comprendre le destin ultérieur de la cathédrale dans sa restauration, emblématique de la reconstruction de Reims après la Grande Guerre, et aussi dans la construction d’un lieu de mémoire de l’amitié franco-allemande.

Il est des lieux qui, en Europe, symbolisent la Grande Guerre. Parmi eux, Reims et Sarajevo. L’histoire de Sarajevo au XXème siècle va de la guerre à la guerre. Celle de Reims va de la guerre à la paix. La cathédrale y est pour quelque chose. Et si notre ville était destinée à être une capitale de la paix?

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14 et 15 mars 2024, à 19h30

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dans le rÉtro

13 janvier 2024 - Divertissement musical par l’Ensemble de Musique de Chambre Camerata Champagne : Elise et le Titanic

2 juin 2023 - Conférence animée par Marie-Thé Nolleau : Femmes Maîtres Verriers à Reims au XXème siècle

18 octobre 2022 - Conférence animée par Michel Royer : Reims dans les années 1940
Des années noires à l’orée des Trente Glorieuses
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